dimanche vers huit heure

C'est un plaisir intense que d'être en congé. Mon emploi du temps est vide pour aujourd'hui, c'est la raison pour laquelle je me suis lavé une heure plus tard que tous les matins. J'avais pris tout mon temps, en restant un long moment en pyjama puisque rien ne me presse.
Le petit déjeuné préparé par une employée que j'engageais la semaine, je n'avais strictement rien à faire, juste à m'asseoir et à me rassasier le ventre qui commençait à crier famine. Le repas est frais et léger afin de ne pas m'endormir, et d'aller courir après.
Plus aucune nourriture restante dans les assiettes, je décide pour le moment de me poser devant la télévision, pour m'informer des dernières nouvelles. D'habitude, je lis le journal, mais à croire que ce matin, je ne suis pas le seul à ne pas travailler.
Le temps passe et l'envie d'aller courir ne m'enchante plus. Je repousse à ce soir l'idée de faire du sport. Je préfère aller me prélasser dans le centre-ville de Jeju. Pour réaliser ce désir, je me dois d'abord de me laver parce que je n'ai rien foutu depuis que je suis debout, je suis même pas passé à la douche.

J'éteins la télévision et je me dirige dans la salle de bain, pour m'y déshabiller. Une fois dans la salle à l'Italienne, je fais couler l'eau. Je la fais couler un moment, même trop.
Quelque chose cloche.
J'enfile une serviette autour de ma taille et prends mon portable pour téléphoner au concierge. Il m'annonce que plusieurs résidents n'ont plus d'eau chaude à cause d'une petite visite mensuelle pour la mécanique.
Super, il faut toujours que ce genre de merde arrive pendant mon jour de congé ! "Je vous invite à vous rendre aux douches communes de la piscine, l'eau chaude n'est pas coupée là-bas parce que ce ne sont pas les mêmes machines." Je grogne un peu au téléphone et finit par raccrocher. Je reprends le contrôle en fermant les yeux et en poussant un gros soupire. "Ça sert à rien de s'énerver, ça ne changera rien." Dis-je en essayant de regagner mon calme malgré les dents serrées.
Sans prendre la peine de me revêtir, je prends mes produits et je file vers les extérieurs, en direction de la piscine. Il est assez tôt, donc par chance, je ne croise personne dans les couloirs.
Une fois dans les douches communes, je tends l'oreille pour savoir si je suis bien seul ou non. Aucun bruit suspect.
Rassuré d'être l'unique personne dans le lieu, je me mets à siffler un air enfantin et me dirige vers une cabine.
Puis, au moment où je vais pour ouvrir la porte, celle-ci s'ouvrir toute seule. Je manque de trébucher à cause de l'élan pris et dans l'effort pour garder l'équilibre, je perds la serviette que j'ai autour de la taille.

dimanche vers huit heure quinze

Tout en se mordant la lèvre inférieure, Simon afficha un petit sourire en coin en fermant l’écran de son téléphone. Cet homme était juste magnifique. C’était vraiment difficile de ne pas connaitre sa vraie identité et ne pas pouvoir l’approcher. Rien qu’à voir les photos qu’il pouvait lui envoyer, Simon fantasmé totalement sur le corps du bel inconnu. Tout en s’étirant dans le bus, Simon venait de terminer son boulot au bar. Cela avait été une grosse soirée ! Deux enterrements de vie de jeunes filles, ainsi que des jeunes pour fêter les résultats de leurs examens … Il avait pu en récupérer des numéros et aussi embrasser une des futures mariées. Il ne pouvait pas dire non à une demande d’une demoiselle pour remporter son jeu … Cela ne serait vraiment pas cool. Baillant longuement à s’en décrocher la mâchoire, Simon était bientôt chez lui. Il allait prendre une bonne douche et sortir son chien. Il était persuadé que son toutou allait être vraiment heureux de le revoir.

En descendant du bus, le jeune homme sortit son téléphone en l’entendant sonner. Souriant en coin, il était ravi de pouvoir échanger avec lui. Il avait de la chance d’être de repos. Pour sa part il avait quelque heures avant de retourner travailler à la supérette. Se dirigeant vers son appartement le jeune homme se fit sauter dessus par une boule de poils. Riant de bon cœur, le jeune homme câlina son chien une bonne dizaine de minutes avant d’aller vers sa douche. Laissant l’eau couler, il fut surpris de ne pas sentir l’eau chaude arriver. Oh non … Pourquoi lui faire cela ? Il rêvait de pouvoir prendre une douche bien chaude et sortir son chien pour pouvoir dormir quelques heures après. « Fais chier … »

Simon avait pris contact avec le concierge qui lui avait expliqué qu’il y avait un entretien en cours. C’était décidément pas un avantage pour se reposer. Mais bon, il pouvait aller dans les parties communes de la piscine pour profiter d’une douche chaude. La douche avait été un vrai plaisir tout était calme. Vu l’heure… Il avait le temps de profiter d’un moment paisible. Coupant l’eau, Simon passa doucement sa main dans ses cheveux pour les décoller de son visage. Attrapant sa serviette, le jeune homme s’essuya et ouvrir la porte de sa douche sans prendre soin de se couvrir. Après tout un dimanche matin tout le monde dort … Alors qu’il ouvrit la porte il fut choqué de se retrouver nez à nez avec quelqu’un. D’ailleurs … Quelqu’un qui … Etait magnifiquement bien fichu. Restant la bouche ouverte à regarder ouvertement le corps de l’homme en face de lui, Simon afficha un petit sourire en coin légèrement pervers. C’est fou quand même … Ce corps ne lui semblait pas totalement inconnu. Mais en relevant enfin les yeux il fut surpris de voir qui était en face de lui. Perdant directement son sourire, il se mit à rougir un peu. Merde. Ce type allait finir par le haïr. « Oh … Euh … Bonjour… Problème d’eau ? » Simon se mordit doucement la lèvre inférieure par gène où son piercing claqua doucement contre ses dents. Il prit également la peine de mettre une serviette autour de sa taille. Certes, se montrer nu … Ce n’était pas une gêne pour lui. Mais … Cela pourrait faire beaucoup pour cet homme.

dimanche à plus de huit heure

Alors que je pensais être seul dans les douches communes, je tombe sur un voisin qui se trouve dans la cabine où je me dirigeais à l'instant. Alors que sur le coup, il lui regarde de bas en haut, moi, je le reconnais aussitôt. Simon, un voisin de la résidence, propriétaire d'un chien qui adore me pisser dessus et prendre ma jambe pour une chienne à monter.
Pendant que son regard se perd sur mon physique dénudé, je scrute son visage pour tenter de détecter une quelconque réaction de sa part. De ce que je peux en sortir, c'est qu'il semble intéressé par mon torse à en juger par la lenteur de son passage dessus et surpris lorsqu'enfin, il s'aperçoit que c'est moi.
Lorsqu'il prend la peine de m'adresser la parole, je ne peux m'empêcher de prendre des airs sévères et distants. Je n'ai pas pris la peine contrairement à lui, de le dévisager, par respect en quelque sorte, puisqu'il m'a semblé qu'il était nu (dans la logique s'il prenait sa douche). D'ailleurs, il arrangea une serviette autour de sa taille également, peut-être pour éviter le malaise.
Toujours énervé contre lui, je ne prends pas soin de lui répondre. En fait, ce n'est pas tellement contre lui que j'ai la haine, mais contre son chien. Ne voyant jamais son clébard sauf quand il me pisse dessus ou qu'il baise ma jambe, ma colère se retourne forcément envers le maître.


Debout, devant lui, je pointe du doigt la cabine, sans sourire, sans gaîté dans la voix. "Vous avez terminé ?" Automatiquement, pour amplifier l'air distant que je me donne, un sourcil vient se lever et mes yeux s'abaissent doucement, très lentement vers ses lèvres. Ses lèvres qui sont dotées d'une touche délicatement rosées me sentent tout à coup, profondément intéressé ou plutôt comme envoûté. Au coin, j'y vois un piercing qui me rappelle quelque chose. Je le fixe et me perds dans mes pensées, à chercher à quoi, il me fait penser. Et là, j'ai un déclic. Le snap de ce matin ! Mister X a le même. Merde alors... je me focalise dessus, puissamment attiré par cet accessoire que je trouve très excitant.
Brutalement, ma conscience revient et me fait prendre du recul sur mon cas. Mes yeux étaient en train de s'accrocher à sa bouche, ce qui pouvait paraître louche. Essayant de reprendre le contrôle de mes émotions papillonnantes, j'entre de force dans la cabine, mon épaule bousculant la sienne. En prenant la place radicalement et sans gêne, il se voit être pousser vers l'extérieur de la douche. Au moment d'acquérir tout l'espace, je me penche pour poser sur le rebord mes produits d'hygiène sans avoir encore fermé la porte.

dimanche vers huit heure quinze

Oh bon sang… Il n’y avait pas à dire… Il aurait préféré tomber sur une autre personne. C’était à peine pensable. Il était si froid avec lui et même pas une réponse. Il ne pouvait pas penser qu’il était sourd vu qu’ils avaient déjà parlé ensemble. Soupirant doucement, Simon se demandait si la prochaine fois il ne laisserait pas son chien de l’agresser en paix sans intervenir. Il fit une petite moue contrarié tout en attendant sur place. Ce que cette situation pouvait être gênante. Oh … Enfin une phrase. Et … Une phrase pour être poli ou le virer… En même temps, il était mouillé, les cheveux collés au visage. Soupirant doucement, il hocha doucement la tête. « Oui. » Il était beaucoup plus froid tout à coup et surtout il fut surpris de le voir fixer ses lèvres. Quoi ? Monsieur le riche n’aimait pas les piercings ? Dommage que cela n’était que temporaire … Alors que Simon s’apprêter à bouger pour lui laisser la place, il se sentit bousculé par son interlocuteur. C’était juste … Grognant légèrement le regard de Simon se remplit de colère alors qu’il se retourner pour lui dire sa manière de penser jusqu’à s’arrêter sur ses fesses. Elles étaient naturellement aussi bien musclées ? Il devait prendre du temps pour s’entretenir c’était certain. Oh bon sang … C’était vraiment beau à voir. Il avait vraiment le physique parfait qui le faisait fantasmer. Il ressemblait au final énormément à son correspondant. C’est fou quand même … La vue était si belle qu’il sentait sa colère s’envoler petit à petit. Il pouvait l’aider à frotter son dos si besoin. Vraiment… Il ne fallait pas hésiter.

Se grattant la tête, Simon regarda Kris poser ses affaires de bains et un petit sourire malicieux apparut sur son visage. Il voulait quand même le faire chier pour oser d’être un vieux con prétentieux et affreusement sexy. « Bonne douche … » Il ne manqua pas de rapidement attraper le produit douche de son « rival » pour l’empêcher de prendre une douche en paix. Il ne manqua pas de trottiner tranquillement vers la piscine. Il aurait au final du prendre la serviette et le laisser se balader sans. Oh … Ça aurait été tellement beau à voir. Enfin ! Non ! Rah ! C’était frustrant. Il était si sexy et si détestable à la fois.

dimanche à plus de huit heure

Une fois tranquille dans la cabine, je dispose mes produits non loin de moi, sur le rebord de la douche pour ne pas marcher dessus. J'ôte ma serviette et je vais pour l'accrocher, sauf que je n'ai pas eu le temps de le faire. Je réagie à toute autre chose.
Mon cher voisin vient tout juste de me voler mon gel douche. Offusqué par son geste, ma bouche s'ouvre en grand (presque à s'arracher en deux) et mes yeux deviennent globuleux. Choqué et abasourdi, je pointe du doigt le garçon qui se taille devant moi. "T...t.. YAAAH !" La colère monte. Je vais devoir redresser ce gamin qui ose toucher à mes affaires. "VOLEUR ! RENDS MOI CA!" Je crie à m'en péter la voix avec des grimaces d'un chien enragé. Tel un éclair, je remets du mieux que je peux la serviette autour de mes hanches parce que même si je suis dans un excès de violence soudaine, je n'oublie pas de cacher mes parties intimes.
Je lui cours après, enfin courir, je trottine autour de la piscine et j'ai l'impression d'être mon poisson dans un bocal en tournant autour d'elle et surtout après lui. Je me rapproche plus vite qu'il ne doit prévoir.
Je n'ai peut-être plus la vingtaine, je reste tout du moins très conservé !
Le bras et la main tendus vers le voleur, je m'apprête à l'attraper. Je l'ai ! Sauf que je glisse, je tombe sur lui et nous terminons dans la piscine.

Dans l'eau, au plus vite, je me dirige vers la surface. Je scrute la zone avec des yeux revolver, mais je ne vois personne. Proche, quelques bulles remontent et plus rien. L'eau ne bouge plus. Je rigole jaune à l'intérieur de moi. Cette blague, on ne me l'a fait pas, je ne suis pas né de la dernière pluie. Le truc, c'est que cette blague n'est plus drôle au bout d'un moment. On finit par se demander si la personne ne s'est pas réellement noyée à cause d'une crampe ou d'un choc.
Soudain, un scénario tragique et dramatique parvient à me déstabiliser et à m'inquiéter. Sans plus attendre, je retourne sous l'eau, les yeux ouverts pour tenter malgré le trouble, de le trouver.
Je le vois !
Je nage jusqu'à lui et l'attrape une première fois au poignet et je passe un bras autour de sa taille. Tenu de cette façon, je parviens très facilement à le remonter pour qu'il puisse reprendre son souffle.
Ma peur se réalise. Il ne réagit pas.
Je le secoue en espérant qu'il bouge, mais aucune réponse de sa part. "Simon. Simon !" Dans ma voix, sonne une forte inquiétude. Je lui claque d'une main légère la joue à plusieurs reprises. L'anxiété me gagne.
Je rapproche mon oreille de son nez pour écouter sa respiration qui est inexistante. Je tente alors, de le sortir de l'eau en puisant toute ma force. Étant un médecin, je connais les soins et les interventions à pratiquer pour ce genre de cas.
Je l'allonge correctement sur le sol, bien à plat et je viens lui maintenir le visage pour commencer un bouche à bouche. Mes lèvres collées aux siennes, je fais un premier tour qui suit un massage cardiaque.
Un, deux, trois...
Et je reprends le bouche à bouche, le cœur battant à cent à l'heure !

dimanche vers huit heure quinze

Simon était ravi de lui, il faut dire qu’il ne se voyait déjà parader et se vanter de son coup auprès de plusieurs de ses collègues qui étaient au courant de monsieur râleur. Ils adoraient entendre Simon raconter les aventures de son voisin avec son cher toutou. Ca les faisait bien rire. Alors qu’il entendit Kris crier. Le plus jeune semblait ravi à souhait, il faut dire qu’il avait une occasion de se venger de son impolitesse. Bon certes, cela était excessif même pour lui, mais avouer… Le voir enrager cela était magnifique. Sentant un léger rire naitre dans sa gorge il se mit à trottiner plus rapidement autour de la piscine. Il ne voulait pas se laisser attraper et étrangement … Cette mini course poursuite l’amusez énormément. C’était peut-être son côté gamin qui ressortait. Il faut dire que même s’il ne l’appréciait pas, il ne pouvait pas s’empêcher de trouver cela très amusant. Alors qu’il continuait de courir Simon sentit Kris l’attraper. Merde, pas de chance. Il se mit à crier de surprise alors que tout … Se déroulait horriblement vite. Il se sentit Kris tomber sur lui et surtout l’entrainer dans l’eau. Pas de chance … Simon n’était pas très rassuré dans l’eau et surtout en chutant l’arrière de son crâne cogna contre le fond de la piscine. Cela n’était pas un gros coup, mais le coup le fit crier et inspirer rapidement de l’eau dans ses poumons.

Plus rien n’était sûr pour lui. Il entendait au loin comme quelqu’un l’appeler et rapidement il pensa à Candy. Qui allait s’occuper de son chien s’il n’était plus là ? Il ne pouvait pas compter sur son potentiel meurtrier ! Kris détestait son chien alors qu’il faut l’avouer c’était un vrai bonheur de l’avoir. Sentant quelque chose lui frotter la joue puis appuyer un peu sur sa poitrine … Puis quelques choses lui effleurer les lèvres … Revenant soudainement à lui, Simon se redressa avant de se pencher sur le côté pour recracher toute l’eau dans ses poumons. Il toussa horriblement longtemps, cela lui faisait tellement de mal. Ses poumons lui brulaient horriblement et il sentait ses yeux lui piquer. Attrapant le poignet de Kris, il avait besoin d’être repère rassurant. « Horrible… Tueur… » Il regarda de nouveau Kris tout en toussant encore. C’était difficile. Rapidement il sentit son crâne lui faire mal, levant sa main libre à son crane il frotta son crâne. Cela allait lui offrir une grosse bosse.

« C’est étrange de vouloir me tuer et me sauver après … » Grimacant un peu, il se remit à tousser tout en serrant de plus en plus le poignet de Kris. « C’est pas comme ça que nos relations vont s’améliorer … » Lâchant enfin le poignet de Kris, Simon regarda plus en détail la situation. Pourquoi est-ce qu’ils sont dans cette position ? Et pourquoi est-ce qu’ils sont presque totalement nus tous les deux ? Se laissant glisser un peu, il se mit assis au bord de la piscine tout en se recroquevillant sur lui-même. Il se mit à grimacer de nouveau. « Ça fait mal … » Il ne savait plus trop si c’était ses poumons qui lui faisait mal ou son crâne… Il releva sa main vers son crâne pour frotter sa pauvre tête qui lui faisait du mal.

dimanche à plus de huit heure

Voilà deux reprises dont je maintiens le bouche à bouche et le massage cardiaque. Tout à coup, il répond à mon secours. Sa bouche crache l'eau qui était coincée dans ses poumons et tente de récupérer de l'oxygène. Je l'aide à se maintenir sur le côté pour qu'il puisse se remettre sur pied. "horrible… tueur…" me dit-il, le souffle encore saturé. Puis, il garde le même genre d'argument encore par la suite, me jugeant d'avoir voulu le tuer. "Crois-moi, si j'avais vraiment voulu te tuer, je n'aurais pas pris la peine de te sauver." Un faux rire vient compléter mes mots. Je suis complètement abasourdi de ses pensées. Par contre, à croire qu'un merci pourrait quant à lui, le tuer.
Tss.. Sale gamin.
Je le sens serrer plus fort mon poignet que je fixe. Mais à quoi il joue là ?
Mes sourcils se froncent, mais je tente de contrôler ma colère.

Puisque monsieur n'est pas content, je le laisse se démerder seul. Il se lève et je me redresse par la même occasion. Je constate alors, qu'il me manque ma serviette autour de ma taille. Anxieux, mes yeux balayent le décor à vive allure, comme si ma fierté en dépendait.
Là !
Ma serviette flotte dans la piscine.
Merde. J'ai dû la perdre en tombant dans l'eau. Et les choses se sont tellement enchaînées et aggravées que je n'ai même pas fait attention que j'étais tout nu. Tout nu d'ailleurs pendant mon sauvetage aussi !
ARGH ! Je ferme les yeux, serre les dents et rentre la tête. C'est un sacré malaise...
Sans plus attendre, je me dirige au plus vite vers la piscine pour y plonger et récupérer ma serviette. Je pense que pendant le saut, Simon a dû voir mes fesses... Peut-être plus. Je ne préfère pas y penser.
De retour à la surface, je tente malgré moi d'accrocher la serviette plus qu'inondée autour de ma taille. Tout en la machinant, je m'approche de Simon, assis sur le rebord. Trop concentré sur ce que je fais, je ne me rends pas compte de ma direction. C'est lorsque je vois des jambes au coin de l'œil, que mon corps s'immobilise.
Tenant le tissu, mon regard se lève vers lui, arrivant à peine à ses genoux.
Je le regarde en train d'effleurer l'arrière de sa tête. Mmmh... C'est vrai qu'il ne s'est pas loupé au fond de l'eau. Le choc a dû lui laisser une petite trace.
Les mains posées à l'extrémité de Simon, je prends appuie sur le rebord. Gagnant de la hauteur, ma bouche arrive au niveau de son front. J'essaye d'apercevoir sa bosse d'où je suis placé, mais j'ai beaucoup de mal. "Baisse la tête." Comparé à toute à l'heure, où je lui criais après, cette fois-ci, ma voix semble plus posée et douce, comme si je me faisais du souci pour lui.

dimanche vers huit heure quinze

Il regarda de côté le chirurgien plasticien qui lui signala qu’il ne l’aurait pas sauvé s’il voulait le sauver. Ce n’est pas faux … C’est vrai. Mais ça il ne voulait pas l’avouer. Il préférait bouder un peu dans son coin toujours en toussant un peu. Cela était douloureux pour sa gorge et ses poumons. Passant doucement sa main dans ses cheveux, il essayait de ne pas trop frôler sa bosse, mais cela était difficile de ne pas savoir à quoi cela pouvait-il ressembler ? Reniflant un peu, il fut surpris de voir Kris plonger dans la piscine. C’était une nouvelle technique pour se laver ? Vu qu’il était nu depuis un moment. Oui, il l’avait vu, mais il n’avait pas eu le temps de vraiment profiter de la vue. Dommage, tous ces efforts pour rien. Il devait donc se rincer l’œil tout en essayant de voir quelque chose d’intéressant dans les reflets de l’eau. Oh… Ce n’était pas très flatteur vu d’ici. Il préférait donc se contenter d’imaginer était beaucoup mieux. Non pas que Kris était mal fichu, au contraire, c’était forcément ce genre d’homme riche, beau et magnifiquement gâté par la nature. En même temps, Simon avait bien remarqué le nombre de regards qui pouvaient se poser sur le chirurgien quand il le voyait dans les parties communes. Le jour où, lui, on le regarderait de la sorte … Ce n’était pas demain la veille. Bon il avait le temps après tout, Kris était déjà un vieux non ? Souriant un peu à son idée stupide car, il savait qu’il se disait était faux. Kris n’était pas vieux, mais il fallait bien lui trouver un défaut dans son palmarès de perfection.

Alors qu’il était dans ses pensées, il fut surpris de se retrouver face à face avec Kris. Euh … Il voulait quoi à présent ? « Euh … C’est … Proche … Non ? » Il l’avait presque chuchoté alors qu’il fut surpris de le voir sortir un peu de l’eau en lui demandant de baisser la tête. Mais ? Il hésita un instant et se mit à rougir un petit peu avant d’obéir en rentrant machinalement son cou dans ses épaules. Mais il se détendit rapidement en voyant le torse musclé et ruisselant du chirurgien. Oh bon sang … Il était magnifique. Il n’y avait pas d’autres termes. Dire qu’il n’aura jamais la chance de toucher une telle perfection. Mais son regard glissa plus bas vers cette serviette inutile mais qui était trop encombrante pour bien profiter de la vue. Oh … Un mec si canon. Avec le poids de l’eau, elle avait tendance à tomber lourdement.

Il se racla doucement la gorge tout en détournant le regard. « Alors ? Je vais devoir me faire refaire le crâne…. Docteur ? » Mais rien qu’à penser à sa bosse, il ne put s’empêcher de venir la frotter sous la douleur. « Ca me fait mal … » Il releva le nez vers le médecin en faisant une petite moue adorable. « Kris … Je … Voulais te dire … Pardon j’ai été stupide et … Heum … Merci, de m’avoir aidé. Je ne mérite pas ton aide. » Un petit sourire malicieux apparut sur son visage. « Même si j’y peux rien si mon chien veux faire de toi son amant … Le plus drôle c’est que c’est une femelle … » Il se mit à pouffer de rire alors qui se mordit doucement la lèvre inférieure pour éviter de trop rire de peur de le vexer. Il préférait jouer avec son piercing pour éviter d’exploser de rire.

dimanche à plus de huit heure

J'entends Simon parler plus doucement dès que je m'approche de lui pour vérifier l'état de son crâne. D'où je suis, je ne vois pas grand-chose, mais il ne me semble pas voir du sang. En revanche, je sens la serviette qui tombe petit à petit par le poids de l'eau absorbé. Je prends alors maintient sur une seule main, je pose un genou contre le rebord pour rester plus stable et je remonte le vêtement trempé. "Ça n'va pas être pratique cette histoire." Je tente de mieux le serrer. Maintenant, le tissu semble tenir, mais pour combien de temps encore ?
Ce qui est certain, c'est que je me retrouve presque à quatre pattes au-dessus de Simon. Je fais vraiment à mon aise. Aïe. Jugeant le moment comme gênant, je me place à côté de Simon, faisant fonctionner et ressortir les muscles de mon corps et surtout, la veine jugulaire, qui semble se gonfler. Proche de lui et cette fois-ci, plus correctement positionné, mes yeux se posent encore sur le haut de sa tête. " alors ? je vais devoir me faire refaire le crâne…. docteur ?" Je rigole. Mon visage semble plus amusé et reposé, calme et doux qu'au début de notre confrontation. "Au moins ça, il va te falloir dix points-là." Je le taquine puisque j'en ai l'occasion. Et il n'y a aucun mal à s'amuser, même si c'est un garçon, même s'il est plus jeune que moi, même si nous sommes presque nus... Je me racle la gorge. "ça me fait mal … " Mon sourire disparaît. Je plaisante, mais je m'inquiète quand même. Il va falloir prendre sa blessure quand même en charge, car il ne faudrait pas que ça s'infecte ou quoique ce soit. "On va quand même jeter un petit coup d'œil dessus." Et voilà qu'il se met à s'excuser puis à me remercier. Dis donc ! Ça fait beaucoup de choses en même temps. Et pourquoi ne mériterait-il pas mon aide ? A ce que je m'en souvienne, il ne m'a rien fait de mal, en tout cas rien de grave. Et au pire des cas, même s'il m'avait fait une crasse, je l'aurais quand même aidé. J'vais pas laisser quelqu'un crever, surtout devant mes yeux ! "Arrête, tu ne pouvais pas savoir que la situation allait se terminer de la sorte." Je vais pour lui ébouriffer les cheveux et je m'arrête en plein vol parce que je reprends conscience de sa blessure. C'n'est pas le coup de plus l'amocher le gamin.

Il semble d'avoir repris très vite du poil de la bête. Il me parle de son chien, cette bestiole que je ne supporte pas. Je me retiens de ne pas dire quelque chose de négatif envers son chien qui est en fait... une chienne. Pas étonnant, j'ai envie de dire. "J'attire toutes les femelles." Je hausse les sourcils avec un air fier de ma réplique qui fait très macho. Puis, je reprends mon sérieux et coupe nos conneries en frappant une fois dans les mains. Je me relève en lâchant un souffle aux grands efforts et lui fait une petite tape dans le dos. "Allez va te rhabiller. Je vais regarder de plus près ton œuf." Non, je ne parle pas de son anus, mais de sa blessure.
Je ne l'attends pas et retourne dans les cabines pour récupérer mes produits. Je constate qu'il m'en manque un. Bah oui. Je me rappelle de la scène de course-poursuite autour de la piscine. Mon gel douche doit être en train de flotter dans la piscine. J'y retourne et ne vois plus Simon dans les parages. Sans trop m'en préoccuper, je cherche du regard le produit et dès qu'il est dans mon collimateur, je m'en vais le récupérer.
Proche de l'entrée du bâtiment, j'attends devant le portail Simon. Pour l'instant, je tente de remettre bien encore cette fichue serviette. Vivement, que je retourne dans mon appartement pour me changer et me mettre quelque chose de plus confortable. J'y pense... je n'aurais même pas pu prendre une douche. Tant pis, j'en prendrais une à la salle de sport. Voilà une bonne raison d'y aller pendant mon jour de congé.

dimanche vers huit heure quinze

C’est fou combien cet homme pouvait ressembler physiquement à son correspondant mystère et sexy. C’était comme lui mettre un magnifique cadeau sous les yeux et lui interdire d’y toucher. Oui, Kris était dans la section « interdit » après tout il suffit de regarder sa main gauche si on oublie et voir son alliance. Vous l’aurez compris il était interdit car marié. Sa femme devait avoir tellement de chance d’avoir un si bel époux à ses côtés. Se réveiller le matin à côté d’un tel Apollon ... Qui n’en rêve pas ? Regardant le chirurgien s’asseoir à côté de lui, Simon esquissa un petit sourire. Oh ... Dix points ça fait beaucoup pour une vilaine bosse. Il lâcha un petit rire à la remarque du médecin sans rien ajouter. Simon regarda ses pieds sans l’eau, il s’amusa à remuer ses pieds dans la piscine machinalement. Il était étonnant pour Simon de voir Kris aussi proche de lui et attentionné. C’était assez perturbant. Leur échange était au final assez calme et posée, c’était totalement différent de d’habitude. Habituellement ils étaient plus ou moins en guerre. Simon soupira doucement alors que la douleur était insupportable. Soulevant de nouveau sa main dans ses cheveux il regarda le chirurgien alors qu’il venait de se plaindre. Penchant un petit peu la tête sur le côté, il fut surpris d’entendre le médecin dire qu’ils allaient jeter un coup d’œil ensemble. « Ben … Oh … D’accord. » Il ne chercha pas à protester à vrai dire apprendre à connaitre l’un de ses voisins, ça ne pouvait pas être négatif vu qu’en soi … Simon n’avait pas beaucoup d’amis ici. Il était nouveau dans la résidence, c’était peut-être normal après tout.  

La discussion était plutôt agréable et Simon fut totalement surpris de voir que Kris ne s’énervait pas à propos de son chien. A vrai dire, il était limite la mâchoire au sol en fixant Kris. Puis rapidement sa surprise fut remplacée par l’envie de rire. Eclatant de rire, il regarda le chirurgien avant de lui donner un léger coup d’épaule contre lui. « Oh … Je n’en doute pas du tout ! Au contraire, vu comment madame Kim du 3ème fixe ton cul quand tu passes … » Bon c’était pas spécialement flatteur vu l’âge avancé de madame Kim mais c’était amusant. Il continua de rire un moment avant de fixer un instant Kris en souriant. Simon était persuadé qu’il n’y avait pas que des femmes qu’il attirait. D’ailleurs Simon était incroyablement attiré par lui. Se raclant la gorge il détourna rapidement le regard pour ne pas avoir à le regarder aussi longtemps. Kris se releva tout en disant à Simon de se rhabiller pour aller étudier sa bosse. Oh … « Oh… Eh bien… C’est que … Enfin … D’accord. » Simon était un peu perdu. Il allait le soigner, mais c’était juste une bosse après tout. « Ca ne doit pas être bien grave. J’ai juste un peu mal … »

Mais à vrai dire il n’osait pas contrarier Kris et puis … Profiter un peu de ce corps magnifique sous ses yeux. Il hocha doucement la tête avant de se lever à son tour. Il chercha du regard ses affaires pour aller les récupérer. Il n’avait qu’à aller dans une cabine pour se changer rapidement. Avant de descendre Simon avait pris des vêtements larges. Une tenue de jogging qu’il aimait bien porter sans sous vêtement et surtout pour se reposer tranquillement. Il n’avait pas honte aussi de sortir son chien de la sorte. Il faut dire que se balader ainsi en étant complétement libre de ses mouvements c’était parfait. Puis cela n’était pas laid, ce n’était pas trop large pour lui et plutôt proche du corps pour faire un minimum « habillé ». Il en profita pour prendre une petite photo de lui pour l’envoyer à son mystérieux et sexy correspondant. « Si seulement … C’était lui qui pouvait me soigner… » Faisant une petite moue en imaginant la scène, Simon sortit de la cabine tranquillement pour ranger ses affaires sales dans son sac à dos. Il enfila ses baskets noires avant de retourner vers l’entrée de la résidence. Simon arriva tranquillement avec son sac à dos sur son épaule et sa veste ouverte laissant apparaitre son torse très finement musclé pour ne pas dire presque pas. Mais bon, Simon n’éprouvait pas le besoin de se muscler, surtout que ses clients aimaient le corps qu’il pouvait avoir. Il avait même deux clients réguliers, c’était flatteur et flippant à la fois. Il s’arrêta devant Kris en souriant. « Eh bien … Il faut que je frôle la mort pour monter pour la première fois plus haut que le premier étage dans la résidence … Je suis mort c’est ça ? Tu m’emmène au paradis ? » Simon se mit à rire tout en ouvrant la porte pour laisser Kris rentrer. « Tu devrais rentrer avant d’attraper froid … Ça serait con d’attraper froid parce qu’on a les couilles à l’air. » Riant de nouveau il regarda son téléphone espérant avoir une réponse de son correspondant sexy.